Extrait de "Omitte Igitur", de Régis Nivelle
dimanche 28 octobre 2012
« Non pas dans l’air du temps, mais sous la lumière, depuis la lumière. Ça perce un peu plus chaque fois l’attente, le regard heurté, mais qui petit à petit s’aiguise et glisse sous les contrastes. D’abord la joie, puis la confusion bien sûr, quand rien ne sert tant à l’erreur que ses obstacles. Le sensible, l’endosmose des temps et l’indétermination de ce qui en vient, qui commence et se lève à peine. Des affiches de rue en matérialisent parfois le sens. Leurs tracés aux entêtes mimés ceignent alors harmonieusement ce lieu indéfini dont l’existence ne témoigne pourtant que d’un temps différé, à la fois transparent et jalonné de repères que rythment les heures claires du matin puis celles de l’après-midi, lourdes et dorées, et des plus graves, presque ennuyeuses, qui lentement précèdent le mystère du nocturne, égrenant le temps des ombres comme le pas d’un cheval au travail à la longe trace le cerne étroit et répété d’un seuil. Le silence y est une fréquence, un processus de questionnement d’où naissent l’inquiétude et le langage. C’est ainsi que des glyphes émanent des fréquences, et qu’ainsi se comprend, dans l’attente impatiente de bonté, par transition fréquentielle. »
Régis Nivelle (extrait de Omitte Igitur)
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