Le "Bon à diffuser" du n°10

lundi 13 mai 2013, par Liminaire

L’étape du Bon à diffuser (déformation du traditionnel Bon à tirer (BAT) de l’imprimeur) est un moment important dans un numéro de la revue, c’est cet instant où, la mise en page terminée, j’envoie à tous les auteurs, tous les artistes ayant participé au numéro, la mise en page de leurs travaux. C’est un tournant capital de la revue, finalisation de la circulation des travaux au sein du numéro qui prend la forme d’un fichier pdf interactif envoyé par email à tous les participants, ce sont les premiers retours des auteurs, premiers indices de la réussite d’un numéro.

La plupart du temps, les auteurs relisent simplement leurs textes, corrigent une coquille, une faute oubliée, pour ceux dont la mise en page est simple et n’impliquent aucun visuel ou manipulation, voire aucune transformation de leurs textes, les retours sont rapides, parfois laconiques comme pour ce dernier numéro le très drôle BAT/RAS de Joachim Séné.

Après ces allers-retours riches et variés, constructifs et indispensables, commence l’étape des liens. Dans la revue, de nombreux auteurs possèdent un site, plus des deux tiers, il est important de les citer, car le web est le cœur de nos pratiques et de nos lectures, c’est là que nous écrivons, c’est là que nous créons, important de le rappeler. Il faut également créer le sommaire qui permet de se repérer dans la revue, pour ceux qui souhaitent la lire en fonction des auteurs qu’ils connaissent ou ceux qu’ils veulent découvrir. Et puis, comme à chaque fois, une autre lecture est proposée au sein de la revue, qui relie les textes et les images, qui présente une lecture transversale, apportant à l’ensemble des productions de nouvelles perspectives, d’étonnantes correspondances, des échos détonnants.

Pour ce numéro, il y aura donc 249 pages (pour le pdf), et 60 auteurs (en comptant Gwen Catalá bien sûr qui va désormais prendre en charge la réalisation de l’ePub qui nous permettra de lire la revue dans version multimédia, sur tablette et téléphone portable.

Certains auteurs ont envisagés leurs œuvres avec un versant multimédia, c’est désormais le chantier (sous forme de dialogue et d’invention) qui s’engage à distance avec Gwen qui habite à Chiang Mai en Thaïlande. Textes en mouvement, diaporama, enregistrements sonores, vidéos. Il va falloir trouver le moyens de faire tenir l’ensemble dans une revue qui ne pèse pas trop lourd (moins de 250 Mo en tout cas), tout en réalisant au plus près les souhaits des auteurs, en les surprenant aussi. Entreprise qui, en un mois, temps qu’il nous reste avec Gwen d’ici la date de la sortie prévue pour la revue, le 21 juin 2013, sur Publie.net, a tout d’une gageure. Mais c’est ainsi qu’on invente aussi la lecture d’aujourd’hui. Hors des sentiers battus du commerce et du loisir de masse.

La revue s’ouvre sur ce magnifique extrait du livre de Walter Benjamin, Une enfance berlinoise paru aux éditions Maurice Nadeau :

« Dans la fente du garde-manger entrouvert ma main s’enfonçait comme un amoureux dans la nuit. Lorsqu’elle était chez elle dans l’obscurité, elle cherchait, en tâtonnant du sucre ou des amandes, des raisins secs ou des fruits en bocaux. Et comme l’amoureux qui, avant de lui donner un baiser, prend sa bien aimée dans ses bras, le sens du toucher avait rendez-vous avec eux avant que la bouche ne savoure leur douceur. »

C’est en effet à un beau rendez-vous auquel la revue d’ici là est fière de vous inviter. Dans un mois...

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