Actualité des auteurs de la revue

En cette fin juin, nombreux de nos auteurs font l’actualité et vous pouvez découvrir une facette de leur travail, sous la forme de publication, d’exposition, de lectures.

Voici quelques rendez-vous à ne pas manquer...

Les photographies en noir et blanc d’Eva Truffaut sont exposées à la Galerie Chappe, 21, rue Chappe - 4 rue André-Barsacq, Paris 18 ème.

« Est-ce l’aube ou le crépuscule que photographie Eva Truffaut ? se demande Jean-Baptiste Morain dans Les Inrocks. Je crois qu’elle filme ce qui se situe entre les deux : la vie. L’œuvre photographique d’Eva Truffaut est bonne parce qu’elle est comme le café : elle ignore l’instantané. C’est du temps qui entre dans son objectif, donc ce que j’appelle un peu bêtement du cinéma.

D’où l’impression de mouvement qui se dégage de ces films concentré en une seule image. Surtout de ses portraits : qui sont ces visages si lisses à moitié dans l’ombre et à moitié dans la lumière ? Des statues de marbre qui bougent comme chez Cocteau ? Des fantômes, des ectoplasmes comme aimaient les photographier les spirites britanniques de la fin du XIXe siècle ? »

Eva Truffaut a participé à trois reprises à la revue d’ici là : au numéro 2, au numéro 5 et au numéro 9.

À l’occasion de la parution du recueil Ici dans ça de Mathieu Brosseau (éditions Le Castor Astral, juin 2013), Nâzim Boudjenah, pensionnaire de la Comédie-Française, a mis en voix une partie du livre et vous en fera vivre son étendue, sa chair et ses transgressions. Avec le pianiste Denis Chouillet.

Le jeudi 20 juin 2013 à 19h30, à la Médiathèque Marguerite Duras, 115 rue de Bagnolet, Paris 20ème.

Mathieu Brosseau a participé à deux reprises à la revue d’ici là : au numéro 1, et au numéro 3.

Extrait du texte de Mathieu Brosseau publié dans le numéro 3 sur la musique :

« La lymphe nous maintient dans notre forme quand le sang des mondes nous met en
réseau.

Il est un combat contre le lexique, un autre contre le rythme ou l’espace de la page tels que l’on se les préfigure, normés. D’autres batailles encore sont lancées contre le corps ou l’idée du corps : il s’agit là d’y échapper ou d’y circonscrire une certaine éthique ou une certaine idée de l’éthique. On se performe et se dissout dans la syntaxe et la répétition hypnotique. On s’exécute dans l’anti-corps. On cherche des
anti-mondes où se fourrer, des nuits où se cacher. On est l’instantané d’un déchirement.

Ces batailles sont compulsivement libératoires : d’un mouvement, elles laissent penser que le sujet recouvre sa liberté dans la phrase du monde. Mais il n’en est rien. Aucun être n’est isolé, détaché du reste : illusion de la solitude.
Nous sommes une part dans la phrase et sommes dits par la phrase. »

Double Change vous invite à une lecture d’Elaine Equi et Daniel Pozner, à l’occasion de la parution de Trois mots aux éditions du Bleu du Ciel. Daniel Pozner en fera une lecture accompagné de Sarah Mahe-Carmona aux percussions, le jeudi 27 juin à 19h30, à la Galerie Jérôme Poggi : 115/117, rue La Fayette, à Paris 10ème.

« Comprendre ? Un poème ? D’ailleurs il n’y a rien à comprendre. La forme ? De l’ultra-concentré. Comment se tenir, entre l’essentiel et l’insaisissable ? La matière ? Du rêve, du quotidien. Dictionnaires, vaisselle, amours, bébés, souvenirs, lectures, errances... Les jours fuient ou s’additionnent ? »

Trois mots, de Daniel Pozner

Daniel Pozner a participé à trois reprises à la revue d’ici là : au numéro 5, au numéro 7 et au numéro 8.

À signaler également : Juliette Mezenc, Stéphane Gantelet et Cécile Portier partent en Russie du 20 au 28 juin, à l’invitation de Nikolaï Kolyada (présent cette année en France au festival Passages), qui organise depuis quelques années un festival de théâtre international à Ekaterinenbourg...

Ils y présenteront une performance sous forme courte d’Étant donnée, le projet de Cécile Portier, une interrogation poétique sur nos traces numériques, qui prend la forme d’un projet artistique hybride que vous pouvez soutenir sur Kiss Kiss Bank Bank.